Bonjour à tous! Mon article aujourd’hui vous servira dans vos futures rédactions. Je vais essayer d’établir certains barèmes quant aux niveaux de langue à utiliser dans vos différentes communications. Ce sujet peut paraître superficiel à première vue, mais c’est un des éléments les plus importants à surveiller et à prendre en compte dans l’aspect rédactionnel de votre entreprise.
Au total, il y a trois niveaux de langue différents. Il y a le niveau de langue familier, courant et soutenu. Bien entendu, chacun de ces niveaux est utilisé à des moments et dans des situations différentes. Il est donc primordial que les employés qui s’occupent de la rédaction ou des communications verbales au sein de votre entreprise sachent bien en connaître les différences et les appliquer correctement.
Le premier niveau de langue est celui dit familier. Ce niveau de langue est à utiliser UNIQUEMENT en situation amicale, avec des gens que vous connaissez depuis plusieurs années et avec qui vous avez une relation en dehors du bureau ou d’un contexte officiel. C’est également le niveau de langue que vous utilisez à la maison avec votre famille.
Ce niveau de langage est réservé presque uniquement à l’oral! Alors prenez garde, on entend souvent qu’il ne faut pas écrire comme nous parlons…Ceci fait directement référence au niveau de langage familier. Vous ne voulez certainement pas qu’un de vos employés ou collègues s’adresse à un nouveau client en le tutoyant ou en lui parlant avec un ton trop rudimentaire ou… familier!
Le niveau de langue familier est souvent caractérisé par :
– Un vocabulaire relâché, vulgaire ou même grossier
– Un non-respect des concordances des temps de verbes
– Des tournures grammaticales incorrectes
– L’utilisation fréquente d’abréviations
– L’absence de ne à la négation
– L’utilisation de on à la place de nous, etc.
Exemple : Hé Laurent, grouille maint’nant, on est en r’tard. J’te l’avais ben dit, i sont pas là!
Le deuxième niveau de langage est le niveau courant. C’est celui que l’on utilise à l’écrit comme à l’oral avec des personnes que l’on connaît peu ou pas du tout. C’est le langage que l’on utilise le plus souvent au travail, dans un milieu scolaire ou professionnel et dans les relations sociales avec des personnes que nous côtoyons moins fréquemment.
C’est le niveau de langage qui est favorisé par presque tous les employeurs dans un contexte de « tous les jours ». C’est également ce niveau de langage que l’on se doit d’utiliser dans les communiqués, courriels ou tout autre document écrit à l’interne et à l’externe si c’est un client fréquent ou de longue date.
Le niveau de langue courant est caractérisé par :
– Un vocabulaire simple compris de tous
– Des phrases complexes et simples (avec et sans incises)
– Une grammaire et une syntaxe qui sont respectées de façon adéquate
Exemple : Allez Laurent, dépêche-toi ou nous serons en retard. Je te l’avais bien dit qu’ils n’étaient pas chez eux.
Finalement, le troisième niveau de langue est celui dit soutenu. C’est le plus complexe à apprendre, car il demande une très bonne qualité et une très bonne maîtrise du français. La plupart des employeurs ne s’attendent pas nécessairement à ce que chacun de ses employés sachent écrire de façon soutenue, mais du moins qu’ils sachent se comporter et parler dans ce niveau de langue avec des clients très importants, surtout dans des situations décisives.
Ce niveau de langue est principalement utilisé dans les documents officiels émis, dans les contacts écrits et verbaux avec des clients très importants, et dans des documents légaux. Ce niveau de langue peut paraître prétentieux, il s’agit souvent de trouver le juste milieu entre le niveau de langue courant et soutenu, surtout au Québec.
Ce niveau de langage est principalement caractérisé par :
– L’utilisation d’un vocabulaire et de tournures grammaticales recherchées, précises ou rares
– Une grammaire et une syntaxe respectées fidèlement
– Des phrases plus longues (sans l’être trop) et plus complexes
Exemple : J’avais la conviction qu’ils étaient absents de leur domicile et je crains fort, chère Mathilde, que nous ayons désormais quelque retard, aussi, hâtons-nous je vous en prie.
(Oui j’ai tout mis dans cette phrase, je voulais vous faire rire un peu ;))
Bien entendu, le niveau de langage soutenu est celui qui est le moins fréquemment utilisé, mais il est tout à fait utile et pertinent en entreprise. Il faut par contre porter attention aux moments où l’on utilise ces différents niveaux de langage. La plupart du temps, la situation détermine automatiquement quel niveau utiliser et personne ne se pose trop la question. Si quelques employés ou collègues sont trop familiers (car il est rare que quelqu’un ait un niveau de langue trop soutenu!) il sera du ressort de son supérieur de s’assurer que, dans les situations qui le demande, que celui-ci s’ajuste en conséquence.
À l’écrit, il est important d’avoir, et ce en tout temps, un niveau de langage courant dans toutes les communications internes. Avoir une personne très forte en français est un atout obligatoire dans toutes les entreprises. Il est aussi possible, voire même souhaitable, que dans les articles de blogue, les blogueurs voguent entre les niveaux familiers et courants. La raison est simple, lorsque nous voulons attirer des lecteurs, un bon truc est de donner de la personnalité à nos articles, et le langage semi-familier est une bonne façon de le faire. (Voici un bel exemple de blogueur attachant grâce à son ton et ses sujets pas toujours originaux traités de façon originale (on l’aaaaaiiiimeeee!!!) : https://www.facebook.com/rabii.rammal)
J’espère que tous ces conseils vous seront utiles pour assurer une belle qualité de la langue dans vos communiqués oraux et écrits!
À la prochaine!
** Notez que j’utilise le masculin simplement pour alléger le texte et non parce que je crois que les hommes parlent moins bien que les femmes!
Latest posts by Jade Bérubé Morin
- Du nouveau chez Ludis Media - 24 Aout 2016
- Des consommateurs loyaux; ça existe encore? - 28 Juillet 2015
- Les deux nouveaux rôles des marketeurs contemporains - 27 Mai 2015
- La recette pour un article de blogue parfait – Partie 2 - 11 Février 2015
- La recette pour un article de blogue parfait; Partie 1 - 4 Février 2015