Le test utilisateur (vous pouvez en savoir davantage sur le déroulement d’un test d’utilisateur ici) est considéré comme étant l’une des étapes les plus importantes lors de la conception ou le lancement d’un produit. Observer le comportement du consommateur avec un premier prototype (ou un produit similaire au notre) ajoute une valeur considérable dans le développement de notre activité, surtout lorsqu’il s’agit d’une StartUp basée sur un modèle construire – mesurer – apprendre.
Dans un monde où les Big Data (entrepôts de données) prennent de plus en plus de place, et préoccupent d’avantage nos esprits, nous devenons littéralement obsédés par le «statistiquement significatif», ce qui signifie que nos échantillons doivent être assez larges afin de pouvoir confirmer les données issues des tests, et donc rendre évidents les échecs de notre projet. Parfois, des tendances émergent rapidement de nos tests, alors pourquoi ne pas les exploiter?
Le test utilisateur modéré
Ce test peut aussi être connu sous le nom de prétest : durant ce type de test, on pose des questions à l’utilisateur, et on le guide grâce à des tâches directives. Le but est de nous assurer que les principales questions de notre test sont faciles à assimiler et à exécuter par notre persona. Généralement, ce genre de tests est répété avec 4 ou 5 personnes afin de bien identifier les points faibles de notre «prototype», et passer ensuite à la conception visuelle.
Travailler directement, et en temps réel avec nos utilisateurs permet de mieux comprendre leurs besoins. Plus important encore, desceller exactement les points de difficultés lors de l’exécution des tâches. Après avoir complété seulement 2 tâches, nous en avons appris assez pour repasser derrière l’écran et apporter les modifications nécessaires à l’interface utilisateur de notre produit. Toujours garder en tête que le but ultime est d’aider les utilisateurs à compléter leurs tâches plus rapidement et avec moins de frustration.
Comment mener l’étude d’utilisation?
Une multitude d’applications nous permettent aujourd’hui de mener des tests utilisateurs simples, sans avoir pour autant une expertise confirmée. Certaines de ces applications permettent même de mener le test à distance, grâce à des applications de captures vidéo et audio (Morae, GoToMeeting, etc.). Avec ce mécanisme, nous pouvons avoir une vue intégrale sur le comportement de l’utilisateur durant le test, et tirer les données nécessaires pour nos synthèses. Après seulement 2 tests, il est possible de recontacter votre client, ou alors procéder à une élaboration plus avancée de votre produit, avant de la soumettre à nouveau à un test de facilité d’utilisation.
Pourquoi se passer du «statistiquement significatif»?
L’idée principale derrière la signifiance statistique est d’identifier des points importants dans le comportement des utilisateurs. Mais si nous passons un test à 3 personnes, pour tester un Call To Action, et que les 3 échouent à cette tâche, cela pourrait être dû à plusieurs raisons (couleur, texte, positionnement, etc.), mais ce qui est sûr c’est qu’il y a bel et bien un problème au niveau de ce bouton. Il est essentiel de corriger ce problème avant de poursuivre les tests, sinon nous ne ferons qu’augmenter les difficultés de navigation.
Au final, si vous aviez programmé 6 ou 7 tests au départ, et que vous vous rendez compte après seulement 2 ou 3 tests qu’un problème est clairement identifié, réservez le temps des autres tests pour apporter vos modifications, et ne perdez surtout pas votre temps à démontrer quelque chose d’évident.
Ne perdez pas de temps
Le temps est une ressource précieuse, ne le gaspillez pas. La prochaine fois que vous effectuerez un test d’utilisabilité, mettez vos efforts dans le bon choix de votre utilisateur cible. Et surtout, n’ayez pas peur de réviser votre programme de test si une anomalie se manifeste dès le départ.
Oualid Chebab
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