Le SEO est un combat constant et vous devez être à l’affût des derniers trucs pour gagner quelques positions dans les résultats de Google. Le contenu de votre site est complètement optimisé, mais avez-vous pensé que le conteneur, votre hébergement, peut aussi influencer vos performances? Que votre site soit servi à partir d’un serveur dédié à quatre processeurs quadri-cores ou qu’il soit hébergé sur un service d’hébergement mutualisé, il est très important de savoir les impacts du type d’hébergement que vous ayez choisi. Une fois que vous serez en pleine connaissance de cause, vous serez plus apte à optimiser votre hébergement à fin de tirer meilleur parti de celui-ci.
L’hébergement mutualisé
L’hébergement mutualisé à l’avantage d’être peu dispendieux et il existe un nombre incroyable de fournisseurs. Le mutualisé a été au cœur de la révolution internet dans les années 90, mais malheureusement bon nombre de fournisseurs ont pris l’habitude de sur peupler leur serveur. Les configurations des logiciels serveurs sont la plupart du temps loin d’être performantes et le souci du détail laisse à désirer. Cependant, plusieurs fournisseurs ont entrepris la conception d’offres de serveur mutualisés reprenant plusieurs techniques d’optimisation et de caching hautes performances. Comme ces configurations sont souvent spécifiques à un logiciel en particulier (tel WordPress, Drupal, Joomla), vous trouverez souvent ces services dans la formule SaaS (Software as a service). WordPress.com et Drupal Gardens en sont de bons exemples.
Gardez en tête que le trafic général de votre hébergeur peut grandement influencer le temps de réponse de votre site. Dépendamment de la journée, une page pourrait prendre beaucoup plus de temps à être servie si votre hébergeur surcharge ses serveurs.
Si vous choisissez un hébergement mutualisé, gardez en tête qu’à moins d’avoir souscrit une offre spécialisée, l’utilisation de CMS pourrait rendre votre site très lent. De plus, si vous planifiez utiliser un certificat SSL, l’obtention d’une IP unique pourrait vous être obligatoire. Autrement, le peu d’optimisation possible sur un mutualisé doit être évalué cas par cas. Parfois, certains fournisseurs vous permettront d’utiliser APC (un Opcache PHP), alors que d’autres ne le supporteront pas. Règle générale, vous en obtenez pour ce que vous payez, donc veillez à magasiner.
Le serveur privé virtuel (VPS)
Les VPS sont la solution la plus populaire pour les PME. Peu couteux et versatile, il existe aussi une multitude de fournisseurs sur le marcher à fin de vous offrir toute sorte de configurations. Mais attention, tous les VPS ne sont pas égaux, même à configuration égale. Un serveur privé virtuel, est comme son nom l’indique, une part virtualisée d’un serveur physique. Vous partagez donc un serveur avec d’autres locataires. Le type de virtualisation intervient donc dans ce partage de ressources. Deux approches se font présentement concurrence sur le marché, soit la paravirtualisation et la séparation par conteneur.
La paravirtualisation est l’évolution de la virtualisation pure qui a fait ses débuts dans les années 2000. Utilisant des facilités intégrées sur les processeurs modernes, le matériel est partagé entre plusieurs systèmes d’exploitation s’exécutant sur un Hypervisor, soit le logiciel gérant la virtualisation. Cet Hypervisor peut soit s’exécuter directement sur le matériel (bare metal), ayant son propre système d’exploitation intégré (tel VMWare vSphere), ou bien s’exécuter sur un système d’exploitation hôte (tel Microsoft Hyper-V, VMWare Server et KVM). Les ressources sont partagées de telle manière que chaque machine virtuelle à plein contrôle sur celle-ci et qu’elles lui sont dédiées.
La séparation par conteneur est une autre approche de séparation des ressources, le plus connu étant Virtuozzo. Au lieu d’utiliser un hypervisor à fin de séparer au niveau matériel, la séparation se fait au niveau du kernel du système d’exploitation hôte. L’allocation de ressources est alors beaucoup plus flexible et permet la surallocation (ou burst allocation). Une certaine quantité de ressources (mémoire, temps de processeur, accès disque, etc) est dédiée à une machine, mais comme toutes les ressources ne seront pas utilisées à 100% constamment, cela permet de «prêter» pour de très courte période, d’où le thème burstable ressources, les ressources non utilisées à d’autres machines virtuelles.
Les deux approches ont leurs pour et leurs contres, mais l’approche de ressources garanties est généralement considérée comme la meilleure. Vous trouverez souvent des offres basées sur Virtuozzo, avec plus de ressources, pour moins chères.
Si vous optez pour un VPS, vous avez la flexibilité de la configuration de votre environnement serveur. Vous pourrez alors configurer votre serveur web et votre serveur de base de donnée de manière pointue à fin d’obtenir le plus de performance possible de votre application web. Car VPS ne signifie par automatiquement meilleure performance qu’un hébergement mutualisé. Mal configuré, votre VPS pourrait vous sembler très très lent. Donc, avant de conclure que vous avez besoin d’un plus gros VPS ou d’un serveur dédié, veillez à obtenir l’avis d’expert quant à une possible optimisation de votre serveur.
Le serveur dédié
Un serveur dédié vous permet d’avoir plein contrôle offrant ainsi plus de flexibilité. Vous pouvez choisir la puissance de processeur, le nombre de cœurs, la quantité de mémoire, la quantité de stockage (et la configuration RAID, si vous le souhaitez) ainsi que le système d’exploitation. Plusieurs formules existent, telles que la location, le crédit-bail ou bien l’achat à l’avance avec un frais d’exploitation mensuel. Chaque fournisseur a ses propres recettes et je ne couvrirai pas ici ces différents aspects. Cependant, sachez qu’avec l’amortissement, il est rarement rentable de procéder à l’achat à l’avance de serveur à moins d’avoir un besoin très spécifique. Lorsque vous achetez votre serveur, il est de votre responsabilité de le réparer en cas de bris, et de payer les frais de réparation des techniciens de votre hébergeur advenant leur intervention. N’en reste pas moins que votre serveur dédié sera à la hauteur de votre portefeuille.
Quoi choisir?
Hébergement mutualisé, VPS ou serveur dédié? Combien de cœurs, quelle quantité de mémoire, quelle quantité d’espace disque? Devrais-je prendre un service dit «managed» ou bien je me charge de la maintenance? Que de questions à se poser lors du choix de notre hébergement! Et l’offre étant incroyablement diversifiée, il est difficile pour quelqu’un qui n’est pas dans le domaine de s’y retrouver.
La première chose à évaluer est l’utilisation réelle. Un simple blogue ayant une fréquentation de quelques dizaines voire centaines de visiteurs par jour pourra se contenter d’un hébergement mutualisé. Cependant, un blogue avec plusieurs milliers de visites demandera sans contredis un VPS ou un service d’hébergement mutualisé spécialisé (WordPress.com pour un blogue wordpress par exemple). Une boutique en ligne ou un service demandant énormément de traitement requerra une machine des plus performante. Soyez réaliste dans votre planification. À moins de prévoir un budget publicitaire très élevé ou bien de jouir d’une chance incroyable, il y a fort à parier que l’augmentation de trafic sur votre site se fera de manière très linéaire, tout au plus exponentielle. Il ne devrait donc pas y avoir une explosion de visites du jour au lendemain. Prévoyez vos besoins et assurez-vous de pouvoir facilement migrer vers un hébergement répondant à vos nouveaux besoins, et avec le moins de contraintes possible.
Le deuxième élément à considérer est vos capacités techniques. L’administration du site web, la migration et la résolution de problème seront réalisées par qui? Vous, un employé, une agence ou bien la compagnie d’hébergement avec laquelle vous faites affaire? Pour les néophytes, l’utilisation d’hébergement mutualisé sera beaucoup plus simple. Si l’hébergement mutualisé ne répond pas à vos besoins et que vous n’avez pas accès à plus de connaissances techniques, plusieurs hébergeurs offrent un service de VPS (et même parfois de serveur dédié) dit «managed». Vous n’aurez donc pas besoin de vous occuper des mises à jour du système d’exploitation serveur et vous aurez un service d’aide sur lequel vous reposer en cas de problème. Prenez note que les offres «managed» sont cependant beaucoup plus chères que leurs équivalents ordinaires.
Le troisième élément à prendre en considération est votre budget. Ne pensez pas à économiser en prenant un forfait répondant uniquement à vos besoins actuels, car il vous faudra répondre à une augmentation de trafic très rapidement, à défaut de quoi votre temps de réponse serveur en souffrira (et de fait votre SEO). Prévoyez une capacité de croissance dans votre budget. Il est d’ailleurs beaucoup plus facile de justifier la dépense reliée à votre hébergement lorsque le rapport coût/revenu de votre site web est bien établi. Pensez aussi aux coûts reliés aux migrations de serveur. Si vous changez d’hébergement, vous devrez probablement débourser (soit pour un expert ou bien de votre temps) pour le transfert. Le transfert vers un hébergement mutualisé est très rapide, alors que le temps requis pour un VPS ou pour un serveur dédié peut être beaucoup plus grand. Il est cependant possible d’augmenter de surclasser votre forfait d’hébergement mutualisé ou votre VPS sans qu’il y ait besoin de migrer vers un autre serveur.
Le mot de la fin
Il est bien normal de trouver cela complexe, car même les experts y perdent leur latin! Avec l’expérience, il vous deviendra plus facile de distinguer les différentes offres sur le marché. En tout temps, n’hésitez pas à magasiner et gardez l’esprit critique. Si une offre semble trop belle pour être vraie, il y a fort à parier que le fournisseur coupe quelque part. Posez des questions, prenez contact avec les fournisseurs. Finalement, chercher l’avis d’expert et non de votre beau-frère!
Plusieurs se demanderont pourquoi je n’ai pas parlé du cloud hosting. Pour l’instant je vais vous dire de le voir comme un VPS avec un peu plus de flexibilité. Je compte couvrir dans un prochain article la nature du cloud et l’impact sur l’écosystème que celui-ci va avoir.
Sur ce, bon hébergement!
Latest posts by Maxime
- Comprendre l’hébergement afin d’améliorer son SEO - 17 Octobre 2013
Bon article, bien résumé.
Article partagé!
Salut et bravo pour ton article !
Pour ma part, j’héberge tous mes sites chez ovh . C’est un hébergeur vraiment stable ! les procédures d’installations et de gestion sont vraiment simplifiées, mais l’equipe technqiue ): ….